Récapitulatif de tout ce qui fait de Jurassic World 3 une catastrophe absolue

Petit mais long récapitulatif de tout ce qui fait que Jurassic World 3 : le Monde d'Après est une purge absolue. Enfin, pas de tout, parce que faire l'inventaire total du film me forcerait à le revoir en entier et ça c'est une chose qui m'est impossible (jamais de la vie, je ne me réinfligerai cette abomination). Donc on va parler des points les plus débiles et foireux dont je me souviens, ce qui va faire déjà beaucoup.

Mais comme on n'est pas des haters sans cervelle, on va bien être obligés, par honnêteté intellectuelle de souligner de temps en temps ce qui va dans le film. 

Note : j'ai appris qu'on ne mettait pas d'accent dans les noms scientifiques des dinosaures donc à partir de maintenant je vais éviter d'en mettre. 

Je n'ai même pas eu la force d'aller le revoir au ciné à coté de chez moi alors que j'avais fait l'effort pour Jurassic World et surtout Fallen Kingdom, c'est dire.

Pour faire simple, on va y aller en numérotant les points. Ceux-ci seront autant que faire se peut dans l'ordre du déroulé du film, parce que cette purge intégrale m'oblige tout de même à ce que je fasse un minimum d'effort (surtout que j'ai déjà dit pas mal de choses ici et là).

1. Le logo qui apparait dans le ciel est d'un ridicule achevé, on se croirait dans un dessin animé parodique de la franchise. En plus du fait que ça fait plagiat des écrans titres dans la saga Harry Potter. 
   
   
2. Le Mosasaurus qui attaque le bateau ne fonctionne pas au niveau de la tension, tout le monde sait d'avance ce qu'il va se passer. On dirait une resucée de la première apparition de Zilla dans Godzilla (Roland Emmerich, 1998), un hommage peu distingué aux Dents de la Mer (Steven Spielberg, 1975) ou une tentative désespérée de faire un lien avec l'ouverture de Jurassic Park 3. On notera que ce passage est une reprise d'une séquence conceptualisée mais non tournée de Fallen Kingdom dans laquelle la bestiole devait attaquer un baleiner japonais.
   
   

   

   La scène en question.
   
   
3. Le reportage est plutôt intéressant, bien que reprenant des passages du déjà pas terrible court-métrage de Trevorrow Battle at Big Rock (là). Mais il est complètement détruit par le reniement total du film par la suite qui ne s'occupe pas du tout de ce sujet. 
    
4. L'image du centre des visiteurs de Jurassic Park est datée de 1993, du coup on ne sait trop d'où elle sort. C'est peut-être quelque chose qui a été filmé lors de l'expédition de Wu sur Isla Nublar en 1994. Cela semble se confirmer par le fait que l'image suivante des ruines du second parc (l'hérésie scénaristique absolue qui présageait de tout ce bordel) est référencée aux événements de 2015 et non à ceux de 2018 donc il y a sans doute un décalage entre l'événement dont la journaliste parle et le moment où l'image fut prise. On remarquera que l'expédition de Wu de 94, si elle est embêtante sur le plan de la cohérence (si InGen savait que les dinosaures n'étaient pas morts sur Isla Nublar, l'utilité scénaristique du Site B n'a plus de sens) est de rares points potentiellement pertinents pour continuer la franchise JW (mais nous en reparlerons plus tard).
   
   
5. Alors, mis à part à cause des clients de la vente aux enchères du manoir Lockwood dans Fallen Kingdom, comment les dinosaures se sont à ce point répandus dans le monde ? Mystère. Pour les ptérosaures, ce n'est pas trop dur à comprendre mais pour les autres, c'est bizarre. 
   
   
6. On remarquera la débilité profonde des autorités internationales dans cette trilogie, qui laissent les animaux se balader de par le monde comme si de rien n'était et qui n'a pas l'air de s'occuper plus que ça des trafics étant donné qu'ils se passent littéralement sous leur nez. L'ONU était tout de même plus raisonnable dans la trilogie JP (interdiction d'accès à Isla Sorna, interdiction de créer de nouveaux dinosaures avec le Gene Guard Act, même dans le background de JW c'est plus logique que dans Dominion !).
     
7. BioSyn en la personne de Lewis Dodgson récupère les dinosaures. Pourquoi le gouvernement les laisse faire au lieu de régler le problème ? On en sait rien. Sans doute parce que comme dit précédemment les autorités sont cliniquement stupides dans cette trilogie. 
   
   
8. Dodgson veut utiliser les dinosaures pour des applications médicales. Ca, c'est pas trop mal. L'idée est déjà dans Fallen Kingdom et elle émane du vrai Dodgson dans le second roman des saintes écritures de Crichton. Mais la façon de faire est absurde et débile.
    
9.  Anecdote personnelle, c'est avec cette photo de la fille de Benjamin Lockwood avec Iris que j'ai compris que Maisie était un clone. Je le suspectais déjà à cause du regard d'Iris à Lockwood quand Maisie veut parler de sa "mère" et du fait que l'on nous fait comprendre une certaine tension lorsque cette dernière veut prendre une photo du livre mais qu'elle n'y parvient pas en réveillant son grand-père. C'était dès lors assez évident qu'ils préparaient le terrain à une révélation. Comme nous y viendrons plus loin, la révélation de Fallen Kingdom et le sens que ça avait pour la fin du film est totalement annihilé par le complément d'information qu'apporte Dominion.
   
   
10. Comment tout le monde sait-il que c'est un clone alors que seuls Lockwood, Iris et Mills en étaient au courant ? Mystère et incohérence.
     
11.  Un Stygimoloch mal intégré qui fait plus que fake. 
    
    
12. Les Quetzalcoaltus n'ayant pas été créés par InGen ni par Masrani et ne pouvant, nous explique-t-on, quitter le Sanctuaire de BioSyn, comment sont-ils arrivés dans cette grande ville américaine ? Et pourquoi personne ne semble se poser de questions sur leur existence ? Première grosse incohérence au bout d'à peine trois minutes de film.
    
    
13. La police d'écriture de l'indication de lieu est une référence à celle des trois premiers Jurassic Park et de Jurassic World. Ok, ça c'est bien. Par contre, ça fait bizarre de le revoir puisque Fallen Kingdom ne l'utilisait pas pour préciser qu'on se trouvait sur Isla Nublar au début. 
      
14. Le DPG est devenu un L214 dinosaurien. Mouais.
     
15. L'art de se mettre dans la mouise en voulant bien faire. Clin d'œil au Monde Perdu, je suppose. Pourquoi ça marche dans Le Monde Perdu et pas dans Dominion ? Parce que dans Le Monde Perdu, les personnages ont chacun un cerveau, ils ne savent pas combien de temps ils ont devant eux (là ils savent parfaitement qu'il y a une surveillance) et que ça ne va pas durer longtemps (sur Isla Sorna, ils soignent le petit puis vont se débrouiller pour lui faire retrouver sa route alors qu'ici ils vont de toute évidence devoir le garder). Alors certes dans Le Monde Perdu, ça n'est pas très intelligent de leur part puisque ce sont des scientifiques (Sarah ne pouvait pas ne pas savoir ce que ça risquait de provoquer) mais ça passe puisque ça sert à raconter quelque chose sur les dinosaures. Cela étant, la meilleure version d'un sauvetage de dinosaure reste la scène du bébé Tyrannosaurus dans le second roman puisque là ce n'est pas un scientifique qui en prend l'initiative (ce n'est "que" Eddie et il n'y a que les deux enfants pour l'accueillir dans le Challenger donc qu'il commette une telle erreur passe bien mieux).
     
16. Bel animatronique du Nasutoceratops, il faut bien le reconnaitre. Probablement est-ce une référence au bébé tricé qui avait été en partie construit pour le premier Jurassic Park mais dont la scène a finalement été annulée (il apparait cependant dans The Lost World).
    
    

    
    De mémoire, il s'appelait Ralph et Lex devait monter sur son dos. 
    
    
17. Claire fait un peu carrément n'importe quoi. Tout le monde le voit et le film nous le dit directement. 
    
    
18. Claire et Owen ont enlevé Maisie. Comme ça, de leur propre initiative. Les services sociaux sont donc aussi irresponsables que les autorités dans cette trilogie, c'est bon à savoir. 
    
    
19. Comme déjà mentionné après le premier trailer (ici), c'est une énième référence trevorrowienne, il s'agit ici du film La Vallée de Gwangi (Jim O'Connolly, 1969), dans lequel des cowboys chassent des dinosaures. 
    
    

    
    Avec le grand Ray Harryhausen aux effets spéciaux.
    
    
20. L'apparence des Parasaurolophus, différente des opus précédents, a suscité encore des critiques mais j'y ai déjà répondu là.
    
    
21. Il faut bien admettre que la séquence des deux Apatosaurus dans le scierie enneigée est jolie. 
    
    
22. La crise d'ado clichée... Merci Maisie. 
     
23. Blue qui tape de la griffe sur le sol est une énième référence à Jurassic Park. Sauf que dans Jurassic Park, ça marchait car cela témoignait du coté prédateur de Big One - La Grande en VF - qui s'impatiente. C'était un trait de "personnalité" pour servir la scène, pas un gimmick débile spécifiquement lié aux Velociraptors.
     
24. La conversation au coin du feu, c'est le moment où le drame arrive puisqu'on s'aperçoit que le synopsis pourrave sur le site d'Universal était bon. 
    
    

    
    
    
25. Ellie qui enlève ses lunettes face à la nuée des sauterelles géantes = référence à Grant dans Jurassic Park devant le Brachiosaurus. Ellie n'est là que depuis une minute et déjà Colin Trevorrow trouve le moyen de nous faire regretter sa présence.
    
    
26. Grant qui est prévenu de l'arrivée d'Ellie = Grant qui est prévenu de l'arrivée de Hammond dans Jurassic Park. Encore du plagiat, l'originalité de monsieur Trevorrow me surprendra toujours.
     
27. - Ellie Sattler.
    - Alan Grant.
    Je m'appelle Bond. James Bond.
     
28.  Ellie est fait mille fois trop en revoyant les trucs paléontologiques, c'est saoulant. 
    
    
29. Les enfants d'Ellie sont à l'université. Ca, c'est bien puisque ça fait du lien avec Jurassic Park 3 (qui, n'en déplaise à beaucoup a toujours été canon dans les JW même s'il leur reste bien supérieur). Ellie a divorcé de son mari. Ca, c'est bien naze parce que tout le monde sait deux heures à l'avance ce que cela va amener pour les deux personnages.
      
30. Pourquoi Ellie s'occupe de ça alors qu'elle est paléobotaniste ? Bonne question. 
     
31. Sauf erreur de ma part, c'est à peu près le même avion qu'à la fin de Fallen Kingdom (sauf que ce dernier n'avait pas de logo BioSyn sur la queue). 
    
    
32. Sortir les dinosaures de l'île pour les remettre en cage. Bravo, ça c'est utile. 
     
33. Encore une référence de débile mental à Jurassic Park quand Ellie s'extasie devant le bébé Nasutoceratops. Ca ne sert strictement à rien mais Colin Trevorrow se croit obligé de nous l'asséner comme si personne ne se souvenait du premier film. 
     
34. RIP Rox qui va servir de déjeuner à Beta.
     
35. Maisie et Beta se font enlever dans une séquence absolument nulle dont on savait depuis le début du film qu'elle allait arriver. Mention spéciale de débilité à Maisie qui se fait avoir toute seule en faisant exactement ce qu'on lui avait dit de ne pas faire.
    
    
36. Owen fait sa promesse à Pikachu. Enfin, à Blue je veux dire. 
    
    
37. Le passage où Ellie se réveille contre Grant en faisant genre qu'il ne se passe rien est une repompe de ce que Trevorrow a lui-même fait dans Fallen Kingdom, quand Claire se réveille contre Owen dans l'Arcadia. Parce que le petit père Colin se croit tellement génial qu'il s'auto-référence maintenant (ça va les chevilles, mec ?). 
     
38. Le plan de l'avion de BioSyn qui se pose est une reprise de celui au début de Jurassic World. Auto-référence encore.
    
    
39.  Au moins, BioSyn a choisi le meilleur pays possible où installer son sanctuaire. Et je ne dis pas ça parce que j'ai des ancêtres italiens, je dis ça parce que c'est le meilleur pays possible où installer un sanctuaire (^^).
    
    
40. Le sarcasme de Grant est bienvenu, ça au moins c'est cohérent avec ce qu'il pense de Malcolm dans Jurassic Park et Jurassic Park 3. 
     
41. Atroce scène de l'hélicoptère qui est un plagiat imbuvable de celle de Jurassic Park. 
    
    
42. "La première génération venait de Sorna". Ah bon ? Comment vous avez eu ces dinosaures-là alors puisque l'accès y était formellement interdit. En plus du background pourrave (ici, là, re-ici, re-là et enfin ici) qui a détruit le sens de la trilogie originale en ne laissant pas les dinosaures tranquilles, on a donc ça aussi maintenant. 
    
    
43. "Parce que la T.rex est ici ?" = "Vous avez un T.rex ?" dans Jurassic Park. Encore un autre clin d'œil poussif pour attardés.  
    
    
44. Alors mettre un sauropode dans un marais comme ce Dreadnoughtus est ABSOLUEMENT COMPLEMENT ABSURDE, c'est totalement incohérent avec Jurassic Park dont la première chose qu'on dit justement quand on voit le Brachiosaurus est que, précisément, cet animal ne vit pas dans un marais. C'était une façon simple de faire changer l'image de ces dinosaures aux spectateurs en amenant une révision de ce qu'ils croyaient savoir (le plan des Brachiosaurus qui sortent de l'eau est très parlant, ils quittent leur image de reptiles aquatiques de King Kong et autres pour entrer de plein pied dans une réalité scientifique actualisée). Mais il ne fallait pas s'attendre à grand-chose de Colin Trevorrow puisqu'il n'a de toute évidence rien compris à la façon dont ont été pensés les dinosaures des trois premiers Jurassic Park et préfère se contenter de faire n'importe quoi plutôt que d'enrichir un minimum son spectateur (c'est là tout la différence entre un artiste comme Spielberg et un yesman comme Trevorrow).
      
45. Cool, un Giganotosaurus... C'est très intelligent de rajouter un prédateur plus gros que le T.rex quand on a fait un film entier pour dire que la surenchère dans les films hollywoodiens était une quête foireuse et vide de sens (j'ai développé ça ici).  
    
    
46. Un implant pour diriger les animaux ? Ok, donc on force les dinosaures. Bravo, Colin, tu viens de détruire le fait que la vie trouve son chemin. Et au passage, comme je l'avais prédit, ça détruit aussi l'expertise d'Owen dans Jurassic World et Fallen Kingdom (là).
    
    
47.  Le voltage des clôtures de Jurassic Park ? Elles étaient là JUSTEMENT pour qu'ils ne s'approchent pas de trop près. Et c'est débile en soi ce que Ramsay raconte, les dinosaures n'étaient pas contrôlés par violence, par exemple les Velociraptors apprenaient de leurs erreurs (comme Muldoon le dit).
    
    
48. Lewis Dodgson... Alors bon, si on veut croire que Colin Trevorrow est un peu malin, on peut imaginer - on peut - que la façon dont il accueille Ellie et Grant alors qu'on sait que c'est un pourri est une référence à sa rencontre avec Sarah sur le port pour rejoindre Isla Sorna dans le second roman.
    
    

    

    Ca reste la meilleure de toutes les suites existantes à Jurassic Park, tous supports confondus.
    
    
49. Lewis Von Zimmel : "Tu vois, Alan, il y a au moins un point sur lequel je ne t'ai pas menti. C'est sur ma volonté de changer le monde."
     
50. "Vous allez faire fortune avec ça" d'Ellie = "Nous allons faire fortune avec ce parc" de Gennaro. 
    
    
51. Ok, l'exposé de Dodgson fait un peu sens puisque si la désextinction est effectivement une aberration conceptuelle totale, le vrai intérêt est plutôt dans la technologie développée pour y arriver et les applications que cela peut avoir dans divers domaines (comme la médecine donc). Exactement comme le spatial (enfin, pour les personnes qui ne s'intéressent pas à la science).
    
    
52. Malcolm et son baratin apocalyptique. Qui ne va servir strictement à rien vu que ce sont plus les dinosaures le problème...
    
    
53. Quand Wu dit qu'il faut éradiquer les sauterelles, que c'était une erreur aux conséquences trop graves, ça, c'est issu de ce qu'aurait été Hammond dans le scénario de Jurassic Park 4 de John Sayles (ici ,et sans doute de Monahan un peu avant). Notre milliardaire préféré voulait trouver une solution pour éradiquer les dinosaures car il comprenait que malgré les mesures prises dans Le Monde Perdu, les dinosaures finissent par quitter Isla Sorna (qui était, dans l'idée de la trilogie originale, la seule île ayant encore des dinosaures) et que ça allait causer nombre de problèmes. Comme Wu veut de lui-même ici détruire les sauterelles qu'il a créées, Hammond considérait qu'il était de sa responsabilité d'en finir avec les dinosaures (sans doute la mort dans l'âme parce que ça reste tout de même ses bébés).
    
    
54. Omar Sy est cool. Même s'il ne revient que pour trois minutes.
    
    
55. La séquence dans le truc de combats et de vente de dinosaures est d'un grotesque, on se croirait dans une parodie que même Carnosaur fusionné à James Bond n'aurait pas osé faire...
    
    
56. Santos qui explique que "ceux qui ont voulu faire des hybrides avaient tout faux" a raison. Mais nous ça fait depuis avant même la sortie du premier Jurassic World qu'on le sait que c'était une idée pourrie qui n'a rien à faire dans Jurassic Park. Sauf pour exciter les fanboys attardés et faire de l'hypocrisie intellectuelle à deux balles sur la surenchère. 
    
    

    

    On reparlera plus tard du Scorpius rex...
    
    
57. Il faut susciter la loyauté, rajoute Santos. Avec la méthode employée, tu détruits surtout Jurassic World, ma grande. Mais j'ai déjà expliqué ça ici.
    
    
58. Il faut bien avouer que la séquence d'attaque avec Omar coincé dans le bateau face aux Atrociraptors est pas mal fichue, bien que restant nettement inférieure à ce que la trilogie originale a pu produire avec les Velociraptors.
    
    
59. Le laser pour diriger l'attaque des Atrociraptors rend Fallen Kingdom inutile. Les dinos-armes n'ont donc pas disparu avec l'Indoraptor et c'est exactement pareil sans hybride. Trevorrow a le don de détruire ce qu'il avait lui-même construit. C'est quand même dingue de renier ce qu'on a fait dans les précédents mais pire encore d'annuler le peu de bon qu'il y avait dans Jurassic World et Fallen Kingdom !
    
    
60. Séquence de Claire sur les toits avec une dominante de jaune qui fait plagiat de la course poursuite sur les toits de Sienne entre James Bond et l'homme de main de Quantum (enfin, de SPECTRE, comme on le sait un peu plus tard) dans Quantum of Solace (Marc Forster, 2008). Claire tombe aussi sur un véhicule comme Bond. 
    
    
61. L'Atrociraptor qui saute du toit est, j'imagine, une référence au Velociraptor qui saute du toit pour rattraper Sarah dans le village d'Isla Sorna dans The Lost World. 
    
    
62. Les Atrociraptors qui poursuivent Kayla et Claire font bien évidemment écho (ou recopiage, c'est selon) aux Velociraptors qui poursuivent l'ambulance de Claire, Zach et Gray dans Jurassic World.
    
    
63. La séquence de course poursuite à moto d'Owen face aux deux Atrociraptors au milieu d'une ville à couleur dominante jaune rappelle (plagie ?) celle de Skyfall (Sam Mendes, 2012), quand Bond poursuit Patrice (agent de Silva et du SPECTRE) dans Istanbul. 
    
    

    
    Apparemment, Trevorrow aime bien. Ca nous fait un point en commun, dis donc (comme quoi tout arrive).
    
    
64. Comble du comble, les Atrociraptors ressemblent plus aux Velociraptors de la trilogie Jurassic Park que ceux des Jurassic World.
    
    
65. Le plan où Grant et Ellie regardent le Moros manger est là pour faire référence au paddock des trois Velociraptors dans Jurassic Park. Encore un clin d'œil à la con.
    
    
66. Wu explique l'origine de la capacité reproductive autonome de Blue. Pourquoi ne prononce-t-il pas le mot "parthénogenèse" alors que c'est de ça qu'il parle et que tout le monde sait que c'est comme ça que ça s'appelle ? Bonne question. Contrairement à Steven Spielberg, Colin Trevorrow est là pour que son divertissement reste débilement con, pas pour ouvrir un peu l'esprit de ses spectateurs avec de nouvelles connaissances. 
    
    

    
    
    
67. Charlotte Lockwood annule et réécrit ce qu'on a expliqué sur l'origine de Maisie dans le film précédent. Alors ça peut être intéressant mais, comme mentionné précédemment, ça casse complètement le sens de la nature de Maisie (mais j'en reparlerais sûrement dans un article dédié).
    
    
68. "Réparer une épouvantable erreur que j'ai commise", ça c'est aussi probablement du Hammond de Sayles dans le texte. Mais ce n'est pas un défaut, ça fait évoluer le personnage un peu, c'est bien (c'aurait mieux marché avec ce que Hammond voulait faire dans JP4 parce que ça avait plus de sens mais bon, Colin oblige...). Le défaut est par contre ce qu'il veut détruire (ces foutues sauterelles qui n'ont rien à faire ici). On notera que la solution qu'il envisage est similaire à celle que l'on trouve dans le scénario de 2004. Là encore Trevorrow réussit l'exploit de rendre une des rares bonnes idées complètement sotte. 
    
    
69. Ellie et Grant font n'importe quoi dans les labos. Ca veut se la jouer James Bond mais on dirait du Johnny English.
    
    
70. Le plan de Dodgson pour se débarrasser d'Owen et Claire... ne fait pas du tout méchant. Est-ce bien le même personnage sans scrupule que celui qui a balancé Sarah par-dessus bord du bateau qui les menait à Isla Sorna dans le second roman ?
    
    
71. Ramsay est un traitre, on ne l'avait presque pas vu venir. Heureusement que Dodgson n'est pas vraiment méchant, sinon même lui l'aurait perçu depuis longtemps.
    
    
72. Claire se réveille dans un arbre dans un endroit qui n'est donc pas Isla Sorna. Désolé pour les théoriciens du net et les gens qui ont inventé des leaks en prenant leurs désirs pour des réalités.
    
    
73. Le Therizinosaurus semble aveugle. A part ses yeux bizarres, ce n'est pas explicité plus dans le film mais apparemment c'est plus ou moins ça (vidéo de Jurassic Smash).
    
    
74. Ellie a connue Charlotte, mais quel sacrée coïncidence, c'est fou comme le monde est petit ! Cette facilité scénaristique de l'enfer qui n'apporte tellement rien...
    
    
75. Malcolm expose le grand complot de BioSyn en mode méchant de James Bond (bien que ce ne soit pas lui l'antagoniste) et c'est d'un ridicule achevé. Surtout que la menace dont il parle se rapporte toujours aux sauterelles et non aux dinosaures. Bravo à Trevorrow pour avoir réussi à faire pire qu'une théorie que j'ai faite pour déconner (là). 
    
    
76. Le sang sur les feuilles dans l'enclos du Therizinosaurus est une référence à la veste imbibée de sang de Sarah dans Le Monde Perdu qui laisse les mêmes traces sur les fougères durant le périple vers le village du Site B.
    
    
77. Rexy se fait humilier par le Giganotosaurus. C'est débile mais au moins c'est moins pire que ce que l'on pouvait craindre que ces idiots fassent. Au passage, ils sont où les gens qui hurlaient - et hurlent encore - contre le Spinosaurus ? 
    
    

    

    Mais oui, que t'es beau mon Spiny ! Et tu les défonces tous, ces mochetés hybrides ou fanservices. 
    
    
78. "De quand datent ces mines, à ton avis ?" : j'ai vraiment cru que Grant allait faire une mention géologique intéressante pour vulgariser un peu auprès des spectateurs, comme il le faisait dans Jurassic Park et Jurassic Park 3 et que ça allait servir à lui faire imaginer quelle genre de bestiole pourrait arriver (les Dimetrodons n'étant pas des dinosaures et ayant vécu plusieurs dizaines de millions d'années avant eux, c'aurait été une précision intéressante pour le jeune public). Mais en fait non, il parle juste de quand ça a été creusé par des humains. Grant est dans ce film décidément aussi utile qu'un reboot féminin de Pirates des Caraïbes...
    
    
79. Des Dimetrodons qui ne font pas peur une seule seconde et dont on se demande bien comment ils peuvent être menaçants pour les personnages. Il y a plus de tension et de suspense avec le néomorphe qui tue la fille qui se lave dans Alien : Covenant, c'est dire !  
    
    
80. Owen qui maitrise à main nue un Dilophosaurus... Soit c'est un clin d'œil à Jurassic Park The Game, soit c'est complètement con. Je vous laisse choisir ce que vous préférez comme option, je n'ai pas encore décidé. 
    
    
81. La voiture qui glisse de la pente = la voiture dans l'arbre dans Jurassic Park...
    
    
82. Triple clin d'œil lourdingue quand le Giganotosaurus se baisse pour sentir le sol à coté de la voiture retournée : au T.rex dans Jurassic Park qui regarde dans la Ford Explorer de Tim et Lex, au couple de Tyrannosaurus dans The Lost World qui regarde Eddie et surtout à l'Indominus dans Jurassic World (le même plan sur les mâchoires et sur la patte mais filmé cette fois de l'extérieur et non du dessus de la voiture). 
    
    
83. Malcolm qui nous rejoue son passage contre le Tyrannosaurus dans Jurassic Park...
    
    
84. Le Giganotosaurus qui crache du feu, ben tiens. Dans Jurassic World 4, ils vont nous sortir Godzilla ?
    
    
85. Le Giganotosaurus qui plagie l'attaque du Spinosaurus déchirant le nez de l'avion dans Jurassic Park 3...
    
    
86. Malcolm ne peut joindre personne. "Les lignes aussi sont coupées", comme le dirait M. Arnold. Trevorrow et sa finesse d'esprit légendaire...
    
    
87. "J'ai lu votre livre", référence à Tim dans Jurassic Park et Eric dans Jurassic Park 3. 
    
    
88. "Owen Grady ? Owen Grady... Je sais qui vous êtes, vous avez dressé des raptors". Ouais, c'était une idée foireuse vide de sens qui n'avait rien à faire dans un Jurassic Park et Dominion nous montre depuis près de deux heures que l'expertise d'Owen ne valait rien. Mais merci Alan d'essayer de nous faire croire que tout ce merdier est logique.
    
    
89. "Jurassic World, je ne suis pas fan" dit Malcolm, comme si d'un coup il se rappelait de ce qu'il a dit dans le film précédent. Et que Jurassic World est une purge hérétique qui détruit les trois Jurassic Park. Mais connaissant Trevorrow, c'est sans doute plus un sarcasme pour se moquer des critiques, ce qui n'en rend l'écriture du film que plus conne (tu peux te moquer des critiques quand tu as raison, pas quand tu passes ton temps de scénario de lobotomisés à faire tout ce qui fait que ce sont les critiques qui ont raison, espèce de crétin prétentieux !).
    
    

    
    
    
90. Oh, le parc à dinosaures de BioSyn est en feu... Que c'est original. C'est vrai que ce n'est pas comme si cette trilogie avait déjà fait ça et que rien que le premier Jurassic Park interdisait pour n'importe quel scénariste sur cette planète ayant un cerveau fonctionnel et un QI plus important que celui d'un bulot de le refaire. Heureusement pour le film, Trevorrow n'appartient pas à cette catégorie donc il peut faire autant de répétitions débiles qu'il veut. 
    
    
91. Comment la canette de Barbasol est arrivée là ? Bonne question, je suppose que c'est du teasing pour la saison 5 de Camp Cretaceous qui sera probablement aussi pourrave que ce film (mais, dieu merci, je me contente de la suivre de loin, je plains les pauvres qui vont s'infliger ces douze épisodes foireux). 
    
    
92. Au passage, regardez bien la canette, c'est la seule chose dans tout ce film qui relie BioSyn à des événements précédents de la saga. Autrement, BioSyn n'est qu'une énième entreprise qui veut faire n'importe quoi avec la génétique et Dodgson un Hoskins ou Mills 2.0 en plus taré mais moins méchant.  
    
    
93. Claire et Ellie dans une belle séquence de plagiat débilement honteux de Jurassic Park (la séquence où elles vont couper le courant est une référence à celle où Ellie va remettre le courtant en 1993). Encore. 
    
    
94. Grant qui imite Owen pour capturer Beta, ce blasphème absolu !
    
    
95. Dodgson qui se fait tuer par trois Dilophosaurus. Encore un foutu clin d'œil sans aucune tension à Jurassic Park mais là ça semble sortir de Carnosaur 3. Au moins, ça nous laisse le temps de voir les effets du venin, ce qui n'était pas le cas avec Nedry (il était aveuglé rapidement le temps que le Dilophosaurus monte dans la voiture et c'était tout).
    
    
96. Les personnages qui voient passer le Dreadnoughtus = la scène du Brachiosaurus dans Jurassic Park et celle du même animal - parce que ces idiots n'avaient pas pu s'en empêcher - dans Fallen Kingdom.
    
    

    
    
    
97. Le clin d'œil nanardesque au possible au logo qui m'a fait marrer dans la salle de ciné tellement c'en est d'une absurdité stratosphérique rarement égalée.
    
    
98. Combat du Tyrannosaurus contre le Giganotosaurus. Summum de nullité intellectuelle du film, qui, au passage arrive à repomper ce que Trevorrow a lui-même fait dans Jurassic World. La mise en scène est la même quand les personnages essayent d'éviter les dinosaures, on a la même fausse mort de Rexy, on a encore une alliance de deux dinos pour battre l'ennemi.
    
    
99. Grant et Ellie s'embrassent. Cool pour les fanboys débiles. Merci à Dominion de nous montrer que l'on peut faire faire tout ce que l'on veut à Grant avec soit de l'argent, soit une fille à mettre dans son lit. 
    
    
100. Scène de l'embarquement qui plagie la fin de Jurassic World...
     
     
101. Grant va témoigner devant une commission, ce qui ne va strictement rien résoudre puisque l'isolement d'Isla Sorna et le Gene Guard Act n'ont pas été respectés, qu'on a pu faire sans problème un deuxième parc sans que personne n'y trouve à redire (les gens du film sont apparemment tout aussi stupides et matérialistes que dans la vraie vie), que Wu a pu continuer ses expériences depuis Jurassic World sans qu'on vienne l'embêter plus que ça et surtout parce qu'il reste le trafic de dinosaures comme au début du film et que plein d'autres entreprises pour prendre la place de BioSyn. Donc la disparition de Dodgson ne va servir à absolument rien du tout. Au moins dans le diptyque de Crichton, la mort de Dodgson met fin à l'histoire et personne ne saura jamais que les dinosaures vivent encore, bien qu'en déclin, sur Isla Sorna. 
     
     
102. Les dinosaures sont parmi nous et en fin de compte ce n'est pas grave du tout, tout le monde s'en fiche. A se demander pourquoi donc s'être donné tant de mal pour faire sortir les dinosaures de l'île.
     
     
103. Wu vit sa petite vie tranquille comme si de rien n'était en utilisant le bon truc du scénar de Sayles juste pour les sauterelles et pas pour les dinosaures.
      
104. Blue est toujours dans la nature et sa situation n'a pas bougé. 
     
     
105. Charlotte, qu'au demeurant j'aime bien comme personnage et l'actrice est jolie, a le toupet de nous ressortir exactement ce que Malcolm disait à la fin de Fallen Kingdom, à savoir que les humains et les dinosaures vont devoir coexister. Preuve que le film n'a servi strictement à rien et qu'on en est au même point qu'à la fin du film précédent. Jusqu'au bout Trevorrow s'est foutu de nous (et le pire c'est qu'il se croit sûrement intelligent et que son film a un message...). 
     
     
106. Il faut bien admettre que les dernières images du film sont très belles. Même si ça me perturbe un peu de voir le Mosasaurus faire un câlin à des baleines. 
     
     

     

     
     
     
     
107. Fin. Mais comme rien n'est résolu, il va bien y avoir des Jurassic World 4, 5 et 6 (ici, là ou encore ici).
     

Déjà que Jurassic World faisait n'importe quoi et que Fallen Kingdom n'était pas fameux non plus (bien que tentant de remonter le niveau), là on aura clairement du mal à faire plus bas. 

Rien ou presque n'est à sauver de cette bouse intersidérale qui se torche encore un peu plus avec Jurassic Park et réussit l'exploit de le faire aussi avec Jurassic World. Les persos sont globalement inintéressants, tout est exagéré au possible, le scénario est d'une nullité abyssale, la musique est transparente et absolument pas impactante, les 3/4 des plans sont repris de précédents opus ou d'autres films (voire qu'un mec reprend carrément sa propre mise en scène de Jurassic World en copier/coller total), le fanservice est aberrant au dernier degré, les dinosaures sont toujours des monstres et non des animaux (ce qui détruit complètement tout ce que Spielberg a voulu faire). 

En fait, ce n'est qu'un épouvantable filler de merde mis là par Universal et Trevorrow pour leur laisser le temps de savoir ce qu'ils vont faire ensuite, puisque, pour une raison ou pour une autre, ils ont de toute évidence trouvé un moyen de faire plus de films (au départ, ils ne pouvaient en faire que six, ce qui est déjà beaucoup vu le désastre artistique qu'on se tape depuis 2015). Crichton doit bien se retourner dans sa tombe. 

Le constat est le même que ce qu'on peut légitimement dire de Ridley Scott en voyant le bloc Prometheus/Alien : Covenant et Seul sur Mars : est-ce que c'est vraiment le même studio et les mêmes personnes qui ont produit et participé aux deux films géniaux de Steven Spielberg (et dans une moindre mesure JP3 qui, n'en déplaise aux fanboys et aux haters, reste immensément supérieur aux débilités universalo-trevorrowiennes) ?

Il est d'ailleurs amusant (ou désespérant plutôt) de constater que certaines personnes si promptes à hurler sur ces préquels d'Alien, Le Hobbit, les Marvel ou les suites de Star Wars puissent trouver les Jurassic World absolument formidables et que ce sont limite les meilleurs blockbusters de notre époque. Comme quoi, on a beau dire et faire des critiques qui se veulent intelligentes, on peut se laisser prendre par les pires débilités filmiques des vingt dernières années et kiffer bêtement comme n'importe quel fanboy écervelé qui bouffe la même merde tant que c'est marqué Jurassic dessus (je ne cite personne de précis). Et après, ça vient parler d'art, de défendre le bon cinéma, c'en est à s'uriner dessus de rire. 

Bordel, Thor : Love and Thunder que j'ai vu hier est débile (encore que pas tout le temps mais je ne l'ai pas de développer sur la question) tout en restant cent fois plus intelligent que les JW ! 

Attention, je n'ai rien contre la subjectivité. Toi, lecteur de ces lignes, tu as parfaitement le droit d'aimer ces bousasses de Jurassic World et cette catastrophe de Dominion qui te prennent clairement pour une vache à lait mononeuronale. Je n'ai aucun problème avec ça. Là où ça m'embête profondément, c'est quand des gens présentent leur subjectivité comme de l'objectivité, en mode "J'é kiphé Jurassic World Dominion, donke sé b1 passekeu je leu di é keu je coné le vrè sinémat". Qu'ils se mentent à eux-mêmes, ben tant pis, ça me chagrine pour eux qu'ils puissent s'abaisser de la sorte et se fourvoyer sur des trucs évidents mais je n'en souffrirai point. Mais ça influence le public et ça empêche qu'on puisse sortir de la catastrophe dans laquelle Jurassic Park se trouve depuis maintenant près de dix ans. 

Mais je suis désolé, tout ce que je dis est objectif. Même moi qui n'oserais pas me prétendre cinéphile je les vois les problèmes, donc qu'on ne vienne pas dire qu'ils n'existent pas ou que c'est exagéré. Et je tiens à repréciser que je n'ai pas vu le film avec une mentalité de hater : j'avais globalement pardonné à Jurassic World, je défendais ce qu'il y avait de bon de Fallen Kingdom et ceux qui ont de la mémoire se souviendront que je disais sur ce blog que Dominion allait probablement être le meilleur de la trilogie. J'aurais adoré dire que c'est un bon film et une belle fin (les gens qui trouvent d'ailleurs que c'en est une ont-ils vraiment vu le film ?) mais ce n'est pas le cas. C'est une merde, c'est le pire truc qui soit arrivé dans cette franchise depuis au moins un million d'années (avant Jésus-Christ, LOL).  

Encore une fois, vous avez le droit d'aimer. Mais ça n'empêche pas que c'est une bouse. Tu peux préférer le ciel bleu, ça ne change rien au fait qu'il puisse faire moche dehors. Tu peux croire comme un con inculte qu'on est pas allés sur la Lune au XXe siècle, ça ne change rien au fait qu'on y est allés. Là c'est pareil, tu peux aimer Jurassic World, ça n'empêche pas que c'est une catastrophe. Moi par exemple, il y a plein de bons films que je n'aime pas trop (Avatar, La Mouche, etc) mais pourtant je leur reconnais bien volontiers leurs qualités. A l'inverse il y a des films qui ne sont pas aimés que j'apprécie parce qu'à bien y regarder soit ils ne sont pas aussi pourraves que ce qu'on veut bien en dire, soit je me contente d'assumer complètement ma subjectivité. 

Un exemple connu qui mêles les deux aspects. 

Mais là non, c'est juste une bouse. On peut retourner la chose autant qu'on veut, Dominion est d'une nullité intersidérale qui donne à penser que, depuis son arrivée sur la franchise, Colin Trevorrow a confondu Jurassic Park avec Carnosaur ou d'autres mockbusters du genre. 

Trevorrow n'a rien compris à Jurassic Park, il s'en fiche de Jurassic Park, les fanboys ne s'en préoccupent pas non plus, ne voyant que le coté blockbusteresque un peu idiot, ces trois films calamiteux ne font que répéter encore et encore des fadaises qui n'ont rien à faire dans cette histoire ou des trucs résolus dans les trois premiers films qui n'ont donc plus d'intérêt à être développés. Universal n'est pas en reste et n'a de toute évidence rien compris non plus à ce qu'étaient les deux premiers films qu'ils ont produits, sans compter qu'en plus ils auraient dû apprendre de leurs erreurs avec Jurassic Park 3. Mais bon, les gens veulent de la connerie et les studios se font un plaisir de la leur servir (il faut dire, pourquoi on s'emmerderait à faire un effort alors qu'on peut faire un milliard pour trois minutes d'écriture de scénario ?). 

Les gens confondent pas ego (ou par naïveté) ce qu'ils aiment et ce qui est bon alors que ce sont deux choses totalement différentes. 

S'ils font à l'avenir, quelque chose que je n'aime pas mais qui est bon, pas de problème. Ce que les films doivent être est plus important que mon ressenti personnel. S'ils font quelque chose de foireux mais que j'apprécie, je me contenterais de kiffer dans mon coin. Mais l'art et ce qu'est Jurassic Park en terme d'histoire et de fond est plus important que de se limiter à ce que la majorité bruyante et débile veut voir. 

Il y a aussi, et forcément on ne peut le contester, une part d'enfance chez les admirateurs de Trevorrow mais là c'est presque pire : tu as le droit de conserver ton âme d'enfant mais, par essence, elle n'est pas adulte, c'est joli mais ça n'apporte rien d'autre que du plaisir fugace et nostalgique, à un moment il faut grandir sinon on répète encore et toujours les mêmes erreurs. Un gosse de huit ans qui surkiffe JW, ce n'est pas grave, tant mieux si ça lui fait du bien, il ne cherche pas à comprendre et se contente de regarder. Mais si à trente ans tu n'as pas bougé mentalement, c'est que la vie ne va pas être simple pour toi. Comment fais-tu pour aller voter ? Comment fais-tu pour voir les choses qui t'arrivent ? Ce n'est pas avec une vision de gosse qu'on avance. On peut dire que ce n'est que du cinéma mais justement ce n'est que du cinéma. Si tu ne fais pas cet effort-là pour des films, comment imaginer que tu vas t'en donner la peine pour des choses plus compliquées (c'est un coup à tomber sur la pente glissante qui conduit aux croyances à la con et au conspirationnisme parce que c'est facile à comprendre et que ça vend du rêve, j'en ai mis un bon exemple précédemment). J'admire ceux qui sont capables de ne vivre qu'avec leur âme d'enfant mais personnellement je ne suis pas fan de la chose. Au contraire, regarder ce que l'on aime depuis l'enfance avec un regard plus adulte est une évolution intéressante et souvent fort enrichissante. Ce ne veut pas forcément dire que l'on ne doit plus aimer mais simplement avec le bon sens de prendre les choses avec recul. 

J'adore toujours autant Jurassic Park 3 que lorsque j'avais dix ans. Pour autant, ça ne m'empêche pas de voir les défauts et tout ce qui ne va pas. Je fais le distinguo parce que ça reste de l'art.

On notera, et si vous trainez sur le net vous connaissez ça, que ce fantasme enfantin de l'imaginaire se retrouve sur tous les sujets à notre époque (surtout que maintenant la débilité universelle tend à prendre chaque jour un peu plus de pouvoir, des extrémistes aux wokes en passant par le regain d'obscurantisme religieux), notamment en ce qui concerne la conquête spatiale, un sujet qui me tient à cœur (déjà que l'opinion publique ne comprend toujours pas au bout de soixante-cinq ans ce que ça lui apporte alors qu'on passe notre temps à l'expliquer que ça ne lui coûte rien ou presque, il faut en plus se coltiner les aficionados exaltés qui veulent coloniser à tout-va et faire tout sans rien comprendre de la façon dont le secteur marche, et là on est obligés de regarder les choses avec une vision mature sinon on est morts et on est condamnés à revivre les mêmes épisodes mais je m'égare). 

 

Moi j'aurais fait se passer Fallen Kingdom sur Isla Sorna, tiens. Voilà c'est dit. 

En fait, à bien y regarder un mois après la sortie du film, Jurassic World 3 est un événement important car il marque une scission franche au sein des fans de JP. D'un coté on trouve désormais les fanboys qui veulent encore et encore des débilités vide de sens pour consommer du JP comme une drogue et de l'autre ceux comme moi qui sont des passionnés qui aiment JP pour l'art, pour ce qu'il est et qui veulent le défendre pour avoir des produits de qualités qui racontent quelque chose et ont une vision intéressante. Les premiers veulent de la soupe en permanence pour se caler l'estomac en attendant le prochain repas, les seconds veulent quelque chose d'enrichissant qui soit bon pour la cervelle et pour l'œuvre. Moi je préfère donc n'avoir qu'un bon film tous les cinq ou six ans plutôt que d'avoir des bousasses en non-stop pendant dix ans. 

Dominion, aussi imbuvable que ce soit cette purge, à la mérite de nous montrer au moins ça, que désormais il va falloir se battre pour que cesse ce bordel de débiles et qu'on puisse retrouver la voie des films de Steven Spielberg. On en reparlera plus tard mais il y a quelques pistes potentiellement intéressantes pour revenir sur le droit chemin de la sainte gloire éternelle de Jurassic Park, il ne manque pas forcément grand-chose. Il suffit juste d'avoir la passion, du bon sens, de l'imagination, de ne pas prendre les gens pour des idiots, de réfléchir et de prendre le temps de faire ce qui est juste et non pas ce qui va marcher. 

C'est un combat dans lequel je me suis déjà lancé il y a quelques années déjà (ici) et il est temps de s'y remettre plus sérieusement. Hautement improbable que cela fonctionne mais il est hors de question de rester planté là sans rien faire pendant qu'Universal encore et jusqu'à plus soif souille le travail de Spielberg et la trilogie d'origine par des débilités sans nom et incohérentes. Nous ne pouvons accepter plus longtemps une déchéance pareille. 

Plus généralement, ce n'est pas qu'un problème de Jurassic Park, c'est un problème dont souffrent beaucoup de franchises quand la question de faire n'importe quoi pourvu que ça rapporte prime sur le sens que ça a pour l'œuvre. Un exemple qui ne peut plus être sauvé est Die Hard et un qui peut encore largement l'être est Pirates des Caraïbes (bien que dans ce cas-ci la déchéance soit une moindre puisque, bien qu'inférieurs à la trilogie de Verbinski, La Fontaine de Jouvence et La Vengeance de Salazar ne sont pas concrètement mauvais, ce sont de bons films d'aventure qui sont relativement décevants selon les points que l'on prend et par rapport donc à leurs prédécesseurs mais c'est tout). 

La franchise ayant été officiellement abandonnée, c'en est hélas terminé pour McClane qui ne retrouvera jamais sa grandeur passée.

Jack Sparrow peut encore largement remonter la pente. Dans l'idéal, il suffit de refaire un diptyque avec un scénario en béton et avec une vraie histoire qui termine VRAIMENT la saga. 

Enfin bref, je pense dans ce long article avoir fait le tour de ce que j'avais à dire sur Jurassic World 3 : Dominion. C'est un film extrêmement naze mais bizarrement je ne suis pas énervé vu que ça donne la motivation à reprendre le combat pour Jurassic Park. 

Cela dit, malgré cette catastrophe infinie qu'est Dominion, je n'ai pas complètement perdu ma journée en allant voir le film à Rouen puisque j'ai pu trouver un livre qui m'intéresse ^^ ! 

Ah, pour terminer, on accordera ceci à Jurassic World : Dominion : de toute évidence, le problème d'écriture des deux précédents opus n'était pas du fait de Derek Connolly (mea culpa, monsieur).