Mon avis sur la série Dragon Ball Super et le film Broly

Aujourd'hui, je digresse un peu de l'univers de notre chère saga dinosaurienne pour parler d'un des derniers événements ciné en date que tout le monde a déjà vu mais que je n'ai visionné pour la première fois qu'à sa sortie nationale le 13 mars dernier (qui fut aussi le 238e anniversaire de la découverte d'Uranus par William Herschell et le 89e de celle de Pluton par Clyde Tombaugh mais c'est une autre histoire que j'ai déjà évoqué dans une autre publication fin décembre donc passons). Je veux bien entendu parler du film Dragon Ball Super : Broly, suite de la série et qui marque la canonisation d'un personnage ultra-populaire parmi les fans de DB

Alors qu'en ai-je pensé ? Et bien je dois dire que j'en étais arrivé ces dernières semaines (lesquelles furent d'ailleurs marquées dans mon esprit de chômeur dépressif misanthrope par un regain de désespoir à l'égard de Dragon Ball Super) à m'attendre à détester viscéralement le film et finalement j'ai plutôt pas mal apprécié, bien que je reste mitigé dans l'ensemble.

Note : bien évidemment ce qui suit n'est que mon avis personnel, rien de plus. Je conçois bien que de nombreuses parmi les personnes qui liront ces lignes ont adoré le film autant que d'autres l'ont détesté. Beaucoup en ont d'ailleurs parlé en ayant des avis très différents les uns des autres (DBTimes, le Chef Otaku, Joueur du Grenier, Saikyo Devin ou encore Les Vidéos de Riles sur Youtube, pour ne citer que les critiques qui me viennent en premier à l'esprit).


Cet avis ne sera pas forcément très exhaustif car sinon ce serait sans doute un peu trop long. 


Avant de passer à mon avis sur le film, pour la petite anecdote perso qui ne sert à rien c'est grâce à Broly que j'ai trouvé mon pseudo Cachalot93.  


Avant de parler du film, évoquons un moment la série Dragon Ball Super en elle-même. Pour ma part, malgré tous ses défauts, je ne la déteste pas. Si elle n'arrive clairement pas au niveau de Dragon Ball Z, elle n'en reste pas moins sympathique à regarder et l'on y trouve par moments de bonnes idées. 

Mon avis sur la série Dragon Ball Super

Comme je l'ai mentionné dans un article précédent, Dragon Ball n'a pas fait partie de mon enfance et ce n'est qu'à l'âge adulte que j'ai découvert l'oeuvre d'Akira Toriyama. Je n'ai jamais été tellement fan de mangas et seuls Yu-Gi-Oh et Dragon Ball ont su me toucher. 

Après avoir tout vu de DB (dans le désordre je le confesse : ayant commencé avec Dragon Ball Z Kai qui allait à l'époque seulement jusqu'à l'arc Cell, j'ai ensuite enchaîné logiquement avec l'arc Majin Boo de Dragon Ball Z, puis les 64 épisodes de Dragon Ball GT, avant de me lancer sur l'intégrale de Dragon Ball. Au final, c'est paradoxalement Dragon Ball Z que j'ai vu en dernier), l'oeuvre d'origine telle qu'elle est dans les 42 tomes de DB me suffisait largement et je n'avais pas d'attente particulière pour que Dragon Ball reprenne puisque j'apprécie beaucoup la conclusion de l'oeuvre. Je ne voyais pas ce qu'il y avait d'essentiel à rajouter de plus et n'en ressentais d'ailleurs pas le besoin. 

J'aime donc malgré tout certains éléments de l'univers de cette nouvelle série, parmi lesquels cinq points : 
  • Le Super Saiyan Divin et le Super Saiyan Blue. Sur le plan visuel, ça ne casse certes pas trois pattes à un Compsognathus mais c'est sobre et me demande nettement moins d'efforts d'acceptation que le Super Saiyan 4 de Dragon Ball GT qui est effectivement plus logique dans son concept mais dont le design à tendance à me rebuter.  
  • L'expansion de l'univers de Dragon Ball. Comme on le sait, le monde dans lequel se déroulent les aventures de Goku s'est révélé depuis Battle of Gods n’être qu'une toute petite partie d'un multivers beaucoup plus vaste constitué de 12 univers. Si la série n'a hélas pas tant exploité le concept que cela, cela reste un apport intéressant pour la richesse de l'oeuvre et même si le résultat de l'exposition là dessus est tantôt sympathique (le tournoi entre l'Univers 6 et l'Univers 7), tantôt inégal à s'en arracher les cheveux (le Tournoi du Pouvoir), quelques personnages se détachent du lot (Hit par exemple et même ce con de Jiren). J'espère que la suite de DBS continuera dans cette voie. 
  • Le retour de Trunks du futur et l'arc Black Goku. Probablement le moment de bravoure de toute la série. Plus haut, j'expliquais ne pas avoir vraiment eu d'attente particulière pour Dragon Ball Super, puisque la façon dont se terminait la série me suffisait. En fait, je n'avais vraiment qu'un seul manque : que pouvait-il y être advenu de Trunks du futur après les événements de la saga Cyborgs/Cell ? A-t-il dû affronter Majin Boo ? C'est donc avec une joie intense que j'ai suivi ce nouvel arc, qui est d'ailleurs depuis lors l'un de mes arcs préférés de tout Dragon Ball. Black transpire la classe, Zamasu est un antagoniste très intéressant qui apporte de la nouveauté avec sa personnalité différente des antagonistes habituels et Trunks est toujours aussi cool et attachant. Un gros bémol (plus général à la série mais qui m'a vraiment posé problème dans cet arc) est la connerie de Goku qui vient par moments littéralement gâcher des passages entiers (heureusement que ses dialogues parfois profondément débiles sont souvent contrebalancés par la présence de Vegeta, pour qui cela est au contraire plutôt intéressant, c'est à s'en demander si ce n'est pas fait exprès étant donné que cela a tendance à permettre de mesurer l'évolution de sa personnalité). La toute fin de cet arc où Trunks et Mai repartent dans le futur est toujours à deux doigts de me faire chialer. On notera aussi une chose curieuse : les explications qui manquent dans l'animé (genre le pourquoi du Super Saiyan Rosé) sont dans le manga et celles qui manquent dans le manga (genre pourquoi Black a-t-il choisi spécifiquement la timeline de Trunks ?) sont dans l'animé. Ca n'est pas forcément un défaut en soi mais c'est vrai que c'aurait été vraiment parfait si le souci de logique avait été un poil plus rigoureux. Bref, je ne vais pas m'étendre plus sur cet excellent arc. C'est bien, c'est badass, c'est intéressant, c'était mon grand plaisir du dimanche soir de découvrir le nouvel épisode pendant cinq mois. L'arc Black Goku ressuscite le souffle épique et prenant des arcs de Dragon Ball Z et ça c'est à mettre au crédit de la série.
  • Le re-re-retour de Freeza. Alors oui, c'est du réchauffé à 1000% mais... j'adore ce personnage. J'aime beaucoup La Résurrection de 'F' et la transformation en Golden Freeza même si cette dernière est cheatée au possible (que l'empereur de l'univers soit un génie, Ok, mais de là à rattraper en seulement quatre mois d'entrainement le niveau des Super Saiyans Blue, c'est un peu limite). Beaucoup de fans craignaient que Freeza devienne gentil à la fin du Tournoi du Pouvoir, ce qui ne m'a personnellement jamais vraiment effleuré : le personnage ne participe au tournoi que pour ses intérêts et tout du long c'est ce qu'il fait. Donc oui, s'il passe son temps à teaser un plan qui n'est finalement jamais venu, il n'essaye pas d'aller contre sa part du marché puisque sinon il ne pourra pas ressusciter. J'attendais beaucoup de son alliance avec Frost mais puisque c'est complètement logique avec la personnalité du tyran galactique, ma déception est nuancée par la logique de ladite scène, je ne m'en plains pas. Par contre, je serai d'accord avec ceci : Freeza pose problème car il ne bouge pas, son seul objectif dans la vie à chacune de ses réapparitions étant de se venger de Goku. Il serait temps de changer de disque ou qu'il disparaisse définitivement. 
  • L'arc Moro, en cours dans le manga au moment où j'écris ces lignes. Après trois ans à courir derrière l'animé, Toyotaro l'a enfin rattrapé et commence même à prendre de l'avance. Et c'est tant mieux car cela semble annoncer des choses intéressantes, parmi lesquelles rien de moins qu'un retour sur la Nouvelle Namek et un antagoniste pour l'instant encore assez mystérieux mais dont les pouvoirs et la dangerosité sont porteurs de belles promesses. J'ai hâte de découvrir les prochains chapitres. J'espère également que la fin de cet arc rejoindra enfin le 28e Tenkaichi Budokai et la rencontre avec Oob, qui marquent la fin de l'histoire de Dragon Ball car tout cela commence vraiment à être très long et reste limité par le fait que Dragon Ball Super se passe durant l'ellipse de dix ans qui a suivi l'arc Majin Boo. DBS compte déjà plus d'arcs que Dragon Ball Z et les personnages atteignent de niveaux de puissance tellement ahurissants qu'il va devenir difficile de trouver un réel challenge pour eux, et ce d'autant plus que la série met l'accent essentiellement sur Goku et Vegeta. Sans doute est-il temps pour les deux Saiyans de prendre une retraite bien méritée et de laisser la place à la jeune génération avec Goten, Trunks, Oob et Pan qui ont beaucoup plus de marge d'évolution en terme de personnalité et de puissance.

  • Le duo Beerus et Whis. Si le dieu de la destruction de l'Univers 7 n'a jamais vraiment été menaçant, sa personnalité amusante me le rend assez attachant. Et puis, c'est un chat donc forcément ça m'est plus facile de m'attacher à ce personnage que s'il avait été un chien. Quant à Whis, bien que ses pouvoirs surdimensionnés posent un certain nombre de problème (le dernier épisode de DBS en a fait prendre conscience à à peu près tout le monde et une très bonne vidéo du Chef Otaku synthétise bien tout cela), il n'en reste pas moins un personnage loufoque et attachant. J'aurais trouvé plus intéressant que Vados eut été à la place de Whis pour le symbole de voir que l’être le plus puissant de l'univers de Goku est une femme. Mais honnêtement le duo Beerus et Whis fonctionne si bien qu'aujourd'hui je ne le voudrais pas différent. 

Voici pour les quelques éléments de Dragon Ball Super que j'apprécie. On pourra toujours rétorquer que je n'ai parlé que des choses qui me plaisent mais nombreuses sont déjà les personnes qui ont relevé les défauts ou ce qu'elles détestent dans la série. Comme on dit, il y a ceux qui voient le verre à moitié vide et ceux qui le voient à moitié plein. Pour ma part quand il s'agit d'art, j'ai plutôt tendance à faire partie de la seconde catégorie. 

En fait, j'apprécie pleinement la série en la déconnectant de la saga Dragon Ball originelle. Quand je la regarde comme une oeuvre à part, presque comme étant non-canon, ses défauts me gênent moins. 

Une confidence toutefois pour terminer sur la série : il est vrai de dire que les deux premiers arcs sont des adaptations particulièrement calamiteuses des deux derniers films Dragon Ball Z. Pour ma part, je ne regarde quasiment plus les 27 premiers épisodes de la série, je me contente de revoir Battle of Gods et La Résurrection de 'F', plus courts, plus intéressants à suivre, mieux réalisés et dont l'animation ne donne pas mal aux yeux, bien qu'il faille reconnaître que certains développement de l'animé aient leur intérêt (je pense notamment à l'entrainement de Goku et Vegeta par Whis sur la planète de Beerus). 

Sur le film Dragon Ball Super : Broly


Alors qu'en est-il donc du film Dragon Ball Super : Broly ?

Dans un premier temps, rappelons trois petites choses autour du film.


1. Le film est la suite de la série Dragon Ball Super et s'intègre donc dans la continuité de l'histoire canonique de Dragon Ball. La chronologie des événements est comme suit : 


774 : arc Majin Boo.

778 : arc Beerus.
779 : arc Golden Freeza, arc Tournoi Univers 6 vs Univers 7, arc Black Goku.
780 : arc Tournoi du Pouvoir, arc Broly, arc Moro (en cours dans le manga à l'heure où j'écris ces lignes).
784 : 28e Tenkaichi Budokai - Fin du manga Dragon Ball et de la série animée Dragon Ball Z. 

2. Le personnage de Broly tel qu'il est apparu en 1993 n'est toujours pas canon, c'est-à-dire qu'il n'entre toujours pas dans la continuité et la cohérence de la saga Dragon Ball. Idem pour les autres personnages issus des films, OAV et autres œuvres dérivées de DB, à quelques exceptions près. 


3. Pour débattre de la cohérence de Dragon Ball Super : Broly, il faut considérer ce qui est canonique à l'oeuvre d'Akira Toriyama et non pas ce que Toei Animation a pu faire dans les séries télé. Le cas le plus frappant est sans conteste le traitement de Bardock et de la fin de la planète Vegeta qui ont déchaîné les passions de nombreux fans depuis les trailers car étant éloignés du cultissime TV Special de 1990 sur ces points. Beaucoup ont donc crié sur tous les toits à l'incohérence grossière, voire même carrément au "viol" de DB pour ceux qui ignorent le sens du mot "nuance" dans le dictionnaire. Cependant, il faut se rappeler que l'auteur de Dragon Ball ne s'est jamais vraiment préoccupé de l'animé faisait et ne conçoit son oeuvre essentiellement que par ce qu'il a pu en faire ou imaginer autour. De ce fait, si Bardock était déjà canon dans l'oeuvre depuis longtemps grâce à un flash-back de Freeza dans l'arc sur Namek (le tyran reconnait dans le physique de Goku celui d'un Saiyan qui s'est battu jusqu'au bout lorsqu'il a attaqué la planète Vegeta), Akira Toriyama a réécrit son histoire en 2013 dans Dragon Ball Minus, le dernier chapitre de son manga Jaco le patrouilleur galactique qui fait office de préquel à Dragon Ball. Il faut donc oublier ce qui a été fait pour la version animée. De ce fait, Dragon Ball Super : Broly contredit le background de Dragon Ball Z mais reste cohérent avec le background de l'univers de Dragon Ball selon son auteur. 




Pour que cela reste simple, je vais me contenter de reprendre les éléments par ordre chronologique.

Pour simplifier un peu, je vais découper le film en trois morceaux.

Partie 1 : flash-back sur le passé de Freeza et des Saiyans

Le tout début du film est plutôt intéressant car montrant le moment où les Saiyans passent sous la domination de Freeza. Si j'ai trouvé l'attitude du roi Vegeta raccord mais sans plus avec ce que l'on savait dans les fillers de l'animé, c'est en revanche le comportement de Freeza qui m'a particulièrement plu : l'empereur apparaît comme ayant été une ordure finie dès son plus jeune âge et sa façon d'écraser les Saiyans a le don de me faire rire (Heu... Rien de sadique, rassurez-vous). 


Par la suite, le film reprend globalement l'histoire du film de 1993 : le roi Vegeta apprend que le jeune fils de Paragus, Broly, possède une force de combat particulièrement élevée et craint dès lors que l'enfant menace un jour l'avenir du prince Vegeta. Le souverain décide alors de faire disparaître Broly d'une façon moins radicale que dans le film d'origine, en l'exilant sur une lointaine planète parmi les plus inhospitalières de la galaxie, Vampa, condamnant le petit Saiyan à une mort rapide. A bien y réfléchir, je ne saurais dire si c'est plus intéressant que dans le film de 1993 où l'on se "contenta" (si j'ose dire) de poignarder l'enfant et son père avant de les abandonner à leur sort. Si la version de 1993 est logique avec la mentalité des Saiyans, celle de 2018 l'est tout autant avec le système de ces guerriers qui envoient leurs plus faibles combattants à l'état de bébés sur des planètes peu difficiles à conquérir. Reste que c'est curieux de prendre le risque qu'il puisse quand même survivre alors qu'il aurait été tellement simple de les tuer comme dans le film d'origine... 

Comprenant la raison pour laquelle le roi condamne son fils, Paragus se lance à la poursuite de son enfant en compagnie involontaire d'un autre Saiyan nommé Beats. Au bout de quelques jours de voyage, ils parviennent à retrouver Broly sur Vampa mais le vaisseau est endommagé et ne peut plus repartir. Pour économiser le peu de vivres qu'ils ont à leur disposition, Paragus tue alors Beats. Si certains ont pu trouver ça cruel, cela est doublement logique : économiser la nourriture disponible et c'est dans le tempérament des Saiyans donc pas de souci là-dessus pour moi. 

Pendant ce temps-là, le film adapte quasiment plan par plan et mot pour mot le chapitre Dragon Ball Minus. Freeza, craignant les rumeurs sur la légende du Super Saiyan et celle sur le Super Saiyan God, décide de se débarrasser de ces Saiyans à l'insoumission croissante. Il rappelle tous les Saiyans sur la planète Vegeta pour pouvoir ensuite détruire celle-ci. C'est ainsi qu'arrive Bardock dans le film. Bardock est le seul qui se méfie des agissements de Freeza. Le coté "Je me méfie parce que j'ai un mauvais pressentiment" passe clairement moins bien que la faculté qu'il a de voir l'avenir inéluctable dans le TV Special 1990. Après avoir retrouvé Giné, sa femme et mère de Goku, il lui annonce son intention d'envoyer la nuit suivante leur enfant sur la Terre pour qu'il puisse échapper à la catastrophe à venir. Peu après le départ de Goku, Freeza détruit la planète Vegeta et tous les Saiyans qui s'y trouvaient, parmi lesquels Bardock qui tenta jusqu'au bout de sauver son peuple. 

L'enfant arrive sur la Terre, au fin fond des Etats-Unis où il est recueilli par un couple de fermiers qui le baptiseront Clark Ke... Heu non, je me suis emmêlé les pinceaux, désolé. (^^) 

Honnêtement, je craignais que cette séquence fasse trop tire-larme mais finalement je trouve que ça marche plutôt pas mal. La musique donne une belle teinte à ce passage fort en émotion. Même si le traitement de Bardock n'est pas aussi poussé que dans le TV Special de 1990, on a quand même de l'attachement à ce personnage et la tristesse qui accompagne l'adieu de Bardock et Giné à Goku est bien perceptible. J'ai failli pleurer à chaudes larmes à ce moment-là ! 


Un nouveau point de liaison avec Dragon Ball Minus est ensuite le moment où les quelques Saiyans survivants apprennent que leur planète n'existe plus, Freeza leur ayant prétendu que Vegeta était entrée en collision avec une météorite géante. Il reste donc Vegeta, Raditz, Nappa... et deux autres Saiyans dont on n'avait jamais entendu parler avant et dont on ne sait même pas ce qu'ils sont devenus puisque Freeza dit bien dans l'arc Namek qu'il n'a laissé comme survivants du génocide des Saiyans que les trois individus précédemment cités. 

On notera également que ce passage marque la confirmation officielle de la canonicité de Tarble, le petit frère de Vegeta. Pour bien comprendre, je vais digresser un peu : Tarble apparaît dans un OAV supervisé par Akira Toriyama en 2008. Il est ensuite mentionné par Bulma dans Dragon Ball Z : Battle of Gods (2013) lors de la tentative du rituel pour créer le Super Saiyan God, ce qui semblait confirmer la canonicité de ce personnage puisque le film est co-scénarisé par l'auteur de Dragon Ball. Cependant, lorsque cette même scène arrive dans Dragon Ball Super, aussi bien dans le manga que dans l'animé, aucun allusion n'est faite à Tarble, ce qui semblait indiquer que le personnage n'était en fait pas canon. Au final, il l'est donc bien. Ca n'a pas une place des plus importantes dans l'univers de Dragon Ball mais cette clarification que l'on attendait pas m'a surpris. 

Par la suite, on voit l'arrivée de Goku sur la Terre avec un tout petit récapitulatif de rien du tout en fond sur les aventures qui furent les siennes jusqu'à ce moment. Ce passage-là m'a un peu frustré tellement c'est court ! 

Partie 2 : retour au présent

On retrouve Goku et Vegeta qui s’entraînent sur la mer dans une résidence secondaire de Bulma. Autant l'explication de Goku à Whis sur sa motivation à vouloir devenir toujours plus puissant m'a laissé un arrière goût d'ennui (car un peu "enfantine" si j'ose dire, surtout avec la suite de la scène), celle de Vegeta m'a semblé au contraire bien plus pertinente : dans la continuité du Tournoi du Pouvoir, le prince des Saiyans veut continuer à s’entraîner pour être capable de tenir tête à Freeza si celui-ci revient les défier un jour ou l'autre. En effet, Vegeta a en mémoire la stupéfiante progression qui fut celle du tyran lorsqu'il fut ressuscité par les dragon balls et qui n'eut besoin que de quatre mois d'entrainement pour passer de sa forme finale, qui pouvait à peine tenir tête au Super Saiyan 1, à sa forme Golden qui est capable de rivaliser avec le Super Saiyan Blue. Il y a donc de quoi logiquement s'inquiéter de l'évolution qui pourrait être celle de Freeza. 

Cependant, la remarque de Vegeta met aussi au clair une chose que beaucoup semblaient craindre avec le rôle de Freeza à la fin du Tournoi du Pouvoir, le fait qu'il devienne un gentil. Le prince des Saiyans rappelle bien que si Freeza a contribué à sauver l'Univers 7 de la destruction, ça n'est que par intérêt et non par altruisme (on est même pas sûr que Freeza connaisse ce mot !). 

Avant que le personnage titre du film ne fasse son retour dans le scénario, le petit Trunks (qui ne grandit toujours pas...) apprend à Bulma que les dragon balls qu'elle conservait à la Capsule Corporation ont été volées par des soldats de l'armée de Freeza. Il n'y a pas grand-chose à redire là-dessus, si ce n'est que j'apprécie le fait qu'ils aient repris ici l'astuce  déjà présente dans l'arc Golden Freeza de ne pas venir sur la Terre avec des grandes énergies qui seraient repérées facilement par les Saiyans. C'est simple et logique. 

Bulma, Vegeta, Goku et Whis partent donc pour le continent glacé où se trouve la dernière dragon ball. Beerus ne vient pas parce qu'il n'y a rien à manger. J'aime le fait que le gars ait failli être pulvérisé quelques semaines avant pour ne prendre son role au sérieux, ça lui a vachement servi de leçon.

Pendant ce temps-là (enfin peut-être pas puisque ça semble se passer sur un bon moment), deux membres de l'armée de Freeza découvrent Paragus et Broly sur la planète Vampa. Les deux Saiyans sont ramenés à Freeza, lequel veut obtenir les dragon balls pour... gagner cinq centimètres. J'avoue que ça m'a tapé sur les nerfs, d'autant que la vanne est bien lourde et longue. La seule chose qu'on peut en tirer est la place de Berryblue qui se permet de donner son avis à Freeza sans que celui-ci ne la menace vraiment. Je ne sais pas si c'est juste moi mais ça m'a rappelé la place des nains ou des bouffons dans les cours d'Espagne et de France qui étaient les seuls à pouvoir se permettre de se moquer du souverain. 

Freeza découvre donc encore deux Saiyans qui ont survécu au génocide et j'aime la façon dont il leur apprend que la planète Vegeta a été détruite "par une météorite géante" (rappelons que Paragus et Broly n'étaient pas Vegeta lors de la destruction de celle-ci et ne savaient pas ce qu'elle était devenue. Ils n'ont donc aucun moyen de savoir que le tyran ment). Freeza révèle alors à Paragus que le prince Vegeta est toujours vivant sur la Terre, ce qui déclenche le désir de vengeance du vieux Saiyan. 


Il y a ensuite toute une partie où l'on développe un peu la personnalité de Broly et la relation qui se crée avec Chirai et Lemo. Elle ne m'a personnellement pas trop marqué donc je ne vais pas tellement m'étendre là-dessus.

Partie 3 : les Super Saiyans et Gogeta

La baston n'est pas vraiment l'élément que j'apprécie le plus dans l'univers de Dragon Ball alors je vais tâcher d’être bref sur cette partie du film. 

Finalement, Freeza débarque sur Terre non sans classe et se présente devant Goku et Vegeta. Il leur montre Broly et Paragus et leur explique leur histoire. Vegeta remarque que ce sont des Saiyans et que leur sort ne le concerne pas... et Goku passe un peu pour un con mais avec Dragon Ball Super on commence à avoir l'habitude, aussi détestable soit-elle. 

Broly devient incontrôlable et s'attaque à Vegeta. Le combat commence et pour ma part j'ai plutôt apprécié le rendu visuel, le coté démesuré avec le décor dans la glace. Les transformations de Vegeta en Super Saiyan 1 puis en Super Saiyan God sont je trouve magnifiques. 


Une phrase de Paragus retient particulièrement l'attention lorsque Vegeta se transforme en SSJ1 : il note que le Super Saiyan est donc plus qu'une légende ce qu'il ignorait et permet de faire le lien avec la version de la légende telle qu'elle est dans le manga d'Akira Toriyama. Il est donc confirmé que pour l'auteur Super Saiyan Légendaire = Super Saiyan 1

Si cela me semble pertinent de remettre les pendules à l'heure pour tout le monde, il en reste le problème que la forme "finale" de Broly dans ce film n'est donc pas expliquée. Dans le film de 1993, le scénario partait d'une réinterprétation de la légende qui restait cohérente avec ce que l'on savait : il n'y a qu'un seul Super Saiyan qui apparaît tous les mille ans mais puisque Vegeta, Gohan, les deux Trunks et Goten peuvent se transformer tout comme Goku, ce dernier ne pouvait être véritablement le guerrier légendaire dans l'idée du film de 1993. Pour comprendre pourquoi l'auteur a contredit la légende, il faut savoir que le manga Dragon Ball aurait pu s’arrêter à plusieurs reprises, notamment à la fin de l'arc Freeza comme cela était prévu par Akira Toriyama. Son Goku aurait donc dû accomplir la prophétie du Super Saiyan de la légende contre Freeza et mourir ensuite dans l'explosion de la planète Namek. Mais le succès toujours grandissant de la série poussa la Shueisha a encourager Toriyama pour qu'il continue encore Dragon Ball. Dès lors, il fallait bien que les autres personnages puissent suivre et en tant que Saiyans tout autant que Goku, il restait cohérent qu'ils puissent également se transformer par la suite et que la forme même du Super Saiyan puisse évoluer vers le Super Saiyan 2 durant l'arc Cell et le Super Saiyan 3 durant l'arc Majin Boo. Il ne faut pas oublier non plus que la légende du Super Saiyan était par définition une légende, un mythe, ce qui comporte donc un certain degré d'écart avec la réalité. Dans la vraie vie, prenez n'importe quelle légende que vous connaissez et regardez ce qu'il en est dans les faits historiques. De ce fait, ça ne m'a jamais choqué que les autres Saiyans puissent se transformer en Super Saiyan puisque ce n'était qu'une légende perpétuée et forcément un peu déformée au fil du temps par le peuple Saiyan, d'autant plus qu'il ne faut pas oublier que les anciens Saiyans étaient très faibles en comparaison de la puissance qui était celle de Goku et Vegeta durant l'arc Saiyan.

Mais l'apport de Broly dans son film en 1993 est reste logique dans une interprétation littérale de la légende et sa transformation et ses actions suffisaient à le rendre différent : sa folie destructrice et sa soif de meurtre étaient complètement raccord avec ce que dit Paragus de son fils, qu'il était "l'incarnation même des Saiyans".   

Dans le film de 2018, cet aspect disparaît puisque Broly est décrit comme étant un Saiyan au cœur pur qui ne fut "que" conditionné par son père. Le personnage gagne certes en humanité mais il ne semble pas réellement menaçant. Et c'est accentué par le fait qu'on ne sache pas ce que sa transformation est réellement. D'ailleurs, une chose m'a particulièrement étonné, c'est le fait qu'il n'y a nulle mention de Kale lors du combat alors que Goku et Vegeta l'ont vu quelques semaines auparavant. 

Pour ce qui est de la forme "ikari" de Broly, l'explication est là assez simple : Paragus nous explique que Broly contrôle son potentiel d'Oozaru tout en gardant sa forme humanoïde. Si l'on serait tenté d'y voir un point commun avec le Super Saiyan 4 de Dragon Ball GT, cela apporte au moins quelque chose de compréhensible alors que la forme "Berserker/Légendaire (qui ne l'est pas, comme dit plus haut mais tout le monde voit ce dont on parle)" n'a aucune explication dans le film. 


L'autre point qui a marqué tout le monde est bien entendu l'arrivée de Gogeta. Pour rappel, de la même façon que Broly, Gogeta était d'abord un personnage non-canon apparu dans le film 12 de Dragon Ball Z. Et comme Broly, le personnage avait beau être très cool, je n'en suis pas fan du tout. Je l'aime bien mais sans plus. 


La séquence de combat entre les deux personnages est dingue (il y a même un moment où il passe dans les dimensions où sur le moment j'ai cru que le projectionniste avait bousillé sa machine pour que les couleurs deviennent comme ça) mais curieusement je n'ai pas ressenti tellement grand-chose devant. Par comparaison, je m'éclate bien plus sur le combat Goku en Super Saiyan 3 contre Majin Boo (pur) dans Dragon Ball Z

Alors oui j'ai bien aimé ce long passage mais sans plus. C'était très long sur la fin, honnêtement, je n'en pouvais plus. 

Ensuite le film se termine sur... rien. Ou presque. Shenron est invoqué et Freeza n'intervient pas pour faire son vœu, ce qui est étrange vu son caractère. Le dragon disparaît en ayant exaucé qu'un seul vœu. Broly repart sur sa planète. Freeza aussi. Gogeta s'en fout. 

A la toute fin, Goku retrouve Broly et commence à devenir ami avec pour qu'il puisse intégrer la suite de Dragon Ball Super, dans le plus longtemps possible j'espère. Le film se termine sur une vanne du héros qui dit "Je m'appelle Son Goku mais tu m'appeler aussi Kakarotto". La phrase sonne vraiment bien en hommage au film de 1993 mais est curieuse dans la bouche de Goku qui ne s'est jamais appelé par son nom de Saiyan. Ca passe bien mais c'aurait été surement mieux si cela avait été un dialogue entre Goku et Vegeta.

En bref

Pour résumer, j'ai plutôt pas mal apprécié le film mais à l'image de la série Dragon Ball Super, il me faut surtout déconnecter ce film de l'oeuvre d'origine Dragon Ball pour parvenir à l'apprécier pleinement. 

Les musiques sont top au début et deviennent un peu n'importe quoi au milieu, quand le combat commence. 

C'est visuellement très beau à regarder en comparaison de Dragon Ball Super mais je n'irai pas jusqu'à dire que c'est le plus beau des films de DB

Il en reste une grande question : l'ai-je apprécié plus ou moins que le film de 1993 ?


Et bien... L’honnêteté m'oblige à dire que j'ai tendance à préférer le film d'origine. Il a beau être non-canon et donc exister autant dans l'univers de Dragon Ball que sa transformation verte, je me sens un peu plus à mon aise dans ce film, le personnage de Broly m'y intéresse un peu plus par la mystique autour de la transformation en Super Saiyan Légendaire et il n'y en a pas que pour Goku et Vegeta car Trunks, Piccolo et Gohan ont un rôle important. Beaucoup de fans détestent cette vision de choses mais à titre personnel, j'aime bien le traitement de Vegeta dans le film de 1993 car ça pose tout de suite une grosse tension sur ce Broly qui semble un être totalement indestructible et impossible à surmonter. Cela contrastait avec son comportement contre Cell, où il n'a pas pris son adversaire au sérieux et a fini par s'en mordre les doigts. 

Alors oui, Dragon Ball Super : Broly est cool, très sympa à regarder mais il me semble faire presque plus OAV que les OAV des années 1990. Je le reverrai sans déplaisir mais sans plus. 

C'est déjà très long alors je m’arrête là pour cet avis sur la série Dragon Ball Super et le dernier film.

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Avez-vous aimé ou détesté ? N'hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires de cet article 😉. 

Commentaires

  1. Cachalot!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! CACHALOT !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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    1. Et là réaction de Goten quand Broly l'appelle comme ça, j'adore ^^ !

      Ouais les mecs de la VF avait fumé, je crois.

      Surtout que je ne sais pas pourquoi ils l'ont appelé Cachalot dans le 2e film alors qu'il l'appelle bien "Karotto" dans le premier. C'est bizarre.

      Mais, de mémoire, dans la VF de la série, ça arrive déjà de temps en temps que Vegeta appelle Goku "Cachalot". Alors c'est peut-être l'appellation dans le premier film Broly qu'ils ont pris pour une erreur, je ne sais pas.

      Mais quelque part, merci à eux sinon j'aurais pas trouvé mon pseudo.

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  2. 私は鳥山明です。あなたは本当のファンだと言えます!だから私はあなたの願いを叶えてとよたろうを解雇します!

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    1. 鳥山さん、ありがとうございました。代わりに、トランクスタイムマシンと100億ドルをください。 1970年に何かを変更する必要があります。DBS悟空のIQのような愚かで恥ずべきキャンセルからApollo18、Apollo 19、およびApollo20を救うために。

      トランクスにはタイムマシンがあります、あなたはそれを実際に私に送ることができますよね ;p?

      そうでなければ、次の映画で誰を連れ戻すつもりですか?クーラー?

      私の情報によると、DBSの継続でパンを倒錯したモードにしたいと思っているのはセーヌマリティムの野生の農民です。

      この人は知りませんが、「プロメテウス」と「エイリアン:コヴェナント」のファンのようです。そしてDBGTでのブラのキャラクターデザイン。...

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